samedi 2 avril 2011

Laïcité, valeur universelle


Il n'y a qu'une laïcité. Et cette valeur universelle n'a pas besoin d'épithète ni d'un « débat » dont les dés sont pipés et auquel un parti politique veut donner une dimension nationale. Ceux qui éprouvent le besoin de la qualifier ou de la confronter à telle religion ou croyance, en l'occurrence, aujourd'hui, l'islam, ne cherchent ou ne contribuent, consciemment ou non, qu'à en détourner le sens. Cette tactique est datée ; elle remonte aux années trente où quelques voix opposaient les « bons » laïques, ouverts, qui "respectaient les croyances", et les méchants « laïcards », les "sectaires" qui défendaient la loi de Séparation des Eglises et de l'Etat du 9 décembre 1905; cette loi à laquelle, en 1929, les Cardinaux avaient déclaré la guerre.


L'objectif n'a pas changé, modifier l'article 2 de la loi par lequel "l'Etat ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte"; et pour lui substituer une reconnaissance de tous les cultes.


Voilà la réalité de cette démarche qui a ouvert et encourage le communautarisme.


Il faut rappeler en quoi la loi de Séparation est bien le socle de la République laïque en inscrivant dans ses articles 1 et 2 ces principes universels que sont la liberté de conscience, la liberté des cultes ( en cela elle respecte les croyances, contrairement à la séculaire affirmation qui persiste à vouloir la dénaturer) et en conséquence, l'indépendance réciproque de l'Etat et de toutes les options spirituelles, philosophiques.


Texte non point circonstanciel et par là révisable, mais le socle inaltérable de princies qui échappent au vieillissement .


Il suffit pour s'en convaincre d'écouter la voix des peuples en lutte pour conquérir la liberté et de tant de Prix Nobel de la Paix qui revendiquent cette liberté dans leurs pays soumis à l'autocratie. Ils aspirent à la démocratie en reprenant, sans le savoir souvent, l'apostrophe de Victor Hugo, "Je veux l'Etat chez lui et l'Eglise chez elle ".

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