vendredi 8 octobre 2010

L'Elysée vaudrait-il une prière à Rome?

La loi du 9 décembre 1905 a installé durablement la République. Par ses articles 1 et 2 elle en a défini la laïcité, gage de paix civile.
L'article 1er assure la liberté de conscience et garantit la liberté de culte. De ce fait, la laïcité n'est pas antireligieuse, contrairement au mensonge colporté depuis un siècle. Le corollaire évident de cette double liberté, celle de croire ou de ne pas croire , et, pour les croyants, celle de pratiquer leur culte, c'est l'indépendance réciproque de l'Etat et des Institutions religieuses ou philosophiques.Telle est définie la laïcité de l'Etat. Nul besoin de lui accoler une épithète.
L'Etat est neutre.La responsabilité de celui qui est placé par l'ensemble des électeurs à sa tête est d'y veiller.
Des hommes politique éminents ont su dans le passé concilier leur choix spirituel et la neutralité de leur fonction. M. Sarkozy, ce 8 octobre, au Vatican, a délibérément insulté la loi fondatrice.
Que la plupart des commentateurs voient dans cet épisode une attitude purement électoraliste n'efface pas l'essentiel.
Ce mépris insolent de la loi confirme les menaces qui pèsent sur elle
C'est une raison supplémentaire pour donner le plus d'ampleur et de résonance à la plantation de l'arbre de la laïcité, le 11 décembre, jour anniversaire de la publication de la loi de Séparation au Journal Officiel, dans le maximum de communes de France.
Faites-en la demande à vos Conseils Municipaux qui, par ce geste symbolique, marqueront l'attachement de la population à la laïcité de notre République

jeudi 7 octobre 2010

les privilèges aux privilégiés!!!

C'est devenu une maladie chronique. Chaque année en septembre, les responsables de l'enseignement privé se lamentent de "devoir refuser des dizaines de milliers d'élèves"
Mais c'est une maladie imaginaire; ou alors, quels mauvais gestionnaires!!
Voyons donc ce que disent les statistiques officielles les plus récentes du Ministère de l'Education Nationale
Du côté des effectifs par classe
Les coupes sombres répétées dans les lycées publics entraînent une moyenne de plus de 28 élèves par classe
25,5% des lycées privés généraux et techniques ont moins de 19 élèves par classe, dont 13,7% en ont moins de 15
55,4% des lycées professionnels privés ont moins de 19 élèves par classe dont 35,7% moins de 15 élèves
Dans le premier degré, l'enseignement privé a perdu 6 000 élèves entre 2008 et 2010 (statistiques du MEN)
Et l'administration de cet enseignement privé ne trouve pas de place pour ses demandes supposées( de son aveu aucun élément chiffré ne "remonte " au national..)
Ah! si c'était l'enseignement public, quelle belle moisson de postes à supprimer , M. Chatel!
les fermetures de postes, justement
MM. Lang et Coupet s'étaient partagé la population scolaire, 80% pour le public;20% pour le privé. On pourrait supposer que le partage est le même dans la chirurgie budgétaire, d'autant plus, voir plus haut, que la situation n'est pas égale . Eh bien, le budget 2011 prévoit effectivement 16 000 suppressions réparties ainsi 13767 pour l'enseignement public ( près de 90% de la ponction) et 1633( 10,4% et non 20) pour le privé
la taille des établissements
11,7% des collèges privés ont moins de 100 élèves,les collèges publics 0,9%
43,3% des lycées professionnels privés ont moins de 100 élèves, les lycées publics 0,8%
16,9% des lycées privés ont moins de 100 élèves, le lycées publics 0,3%
Il y a des lustres que le pouvoir fait la chasse aux petits établissements publics. Encore un petit effort, M. Chatel, il en reste quelques poussières!
Il n'y a rien à dire, nous sommes à l'évidence dans le Pays de l'égalité....
République, voilà comment ils tuent ton école laïque. Par étranglement....

lundi 4 octobre 2010

communautarisme suite

Il y a un mois, je montrais comment l'Etat organise le communautarisme en finançant, avec l'impôt de tous, des établissements privés d'eneignement qui séparent les enfants selon leur religion, leurs traditions régionalistes, bientôt, si on ne réagit pas, en fonction de la profession ou des affinités politiques de leurs parents ( c'est bien le but du mouvement "Créer son école"...)
S'l fallait un exemple de ce qui nous attend, si nous nous résignons, l'Alsace nous le donne.
Dans l'organisation de l'enseignement, cette région de France est toujours régie par un statut oarticulier hérité de Bismarck...Aucun parti, aucun gouvernement n'a fait rentrer cette région dans la légalité française; les lois de 1882 et de 1886 instituant l'école laïque n'y sont pas appliquées. Les enfants doivent aller dans une école soit catholique, soit protestante, soit juive... Et le vieux fonds de racisme qui sommeille en tout un chacun envers qui n'est pas à l'image de soi s'extériorise ici. De surcroît, le statut particulier a "oublié" les musulmans ...Et pour cause! La question ne se posait pas à la fin du XIXème siècle. Autre opportunité pour cette "communauté" de nourrir une autre source de racisme envers toute autre communauté. La théorie à la mode qui voudrait assimiler la laïcité à un traitement équitable des religions n'empêchera pas des affrontements de plus en plus fréquents et violents
Le maire de Strasbourg a raison d'en appeler à un front républicain.Sur les bases des lois de la République, en particulier s'agissant de l'organisation scolaire de la jeunesse? Il n'y a pas d'autre
voie avant que ce qui trouble l' Alsace ne s'étende au reste du pays