lundi 20 décembre 2010

il y a trois ans , ce 20 décembre

Contrairement à ce qu'a pu affirmer M. Sarkozy, le 20 décembre 2007 en l'Eglise St Jean de Latran de Rome
"dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage du bien et du mal, jamais le clerc( qu'il soit curé, rabbin, imam) ne pourra atteindre le rayonnement de l'Instituteur."
Il va de soi que j'associe à l'Instituteur son appellation d'aujourd'hui, "professeur des écoles". Car sa mission, instituer, construire l'adulte en devenir qu'est l'enfant, n'a pas varié. Je mets donc une majuscule à Instituteur.
Pourquoi les Adolphe Thiers de toutes les époques haïssent-ils l'Instituteur? Ils l'ont dit..Celui-ci apporte l'instruction la plus large, la plus ouverte, à l'ensemble du peuple. Et "l'instruction est un commencement d'aisance et l'aisance n'est pas réservée à tous"(A. Thiers)
Parce que les Adolphe Thiers de toutes les époques comptent sur le clergé pour " parpager cette bonne philosophie qui apprend à l'homme qu'il est ici pour souffrir" (A. Thiers). Ils le disent plus ou moins ouvertement: les Eglises sont garantes du maintien de "l'ordre social".
Le clerc n'atteindra jamais le rayonnement de l'Instituteur parce qu'il est homme de la résignation, du confinement des intelligences dans le moule des dogmes
Le clerc doit apprendre à la jeunesse la docilité, la soumission à l'autorité imposée du dogme. L'Instituteur lui apprend la responsabilité, la richesse du libre examen.
L'Instituteur est homme de l'espérance, de l'avenir. Il apprend à la jeunesse à comprendre ce monde où elle vit et se développe, à en maîtriser les évolutions. Il ouvre toutes grandes les fenêtres de la connaissance aux intelligences juvéniles. Tandis que le clerc les maintient frileusement fermées sur ses certitudes d'antan. Il lui manque toujours d'être de plain-pied dans le monde tel qu'il évolue
Le clerc a mission de figer la société dans son passé. L'Instituteur a mission de l'ouvrir sur un avenir à construire
Le clerc n'atteindra pas davantage le rayonnement de l'Instituteur dans l'apprentissage du bien et du mal.
Parce que la morale que doit enseigner le clerc, la morale religieuse, est marquée par le dogme et ne peut s'en échapper. Alors que la morale laïque qu'enseigne l'Instituteur est au-dessus des confessions particulières et puise son enseignement aux sources que sont la conscience et la raison.
La morale dogmatique est idéologique et divise entre elles les différentes Eglises. La morale laïque, parce qu'elle s'enseigne sans le dogme, est universelle et rassemble.
Contre la transcendance selon la diversité desEglises, la morale laïque détermine et affirme la capacité morale de l'humanité.
Ainsi, l'Instituteur transmet au jeune élève une spiritualité laïque qui l'invite à se comporter en honnête homme envers lui-même et envers la société dont il est une composante.
L'Instituteur le prépare au difficile apprentissage de la liberté et de la responsabilité, valeurs indissociables qui le guideront, sans autre référence que sa conscience, dans ses actes et dans ses choix.
L'Instituteur lui transmet des principes de vie qui donnent du sens aux droits et devoirs individuels et collectifs, à la perception de la notion de citoyenneté, au concept généreux de Nation.
Ainsi l'Instituteur incarne-t-il mieux que le clerc, ici et maintenant,le "charisme d'un engagement porté par l'espérance"

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